Comment appelle-t-on un collectionneur de moulins à café ?

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Parmi les arts populaires – vocable générique regroupant les objets anciens les plus divers – l’un des plus courus dans les salles des ventes, brocantes et autres vides grenier est le moulin à café. Véritable star des salles régionales, le moulin à café a même son association internationale qui regroupe ses collectionneurs : les molafabophiles.

Si l’engouement pour l‘expresso italien l’a remis sous les feux de la rampe ces dernières années et permis de rentrer à nouveau dans les foyers sous sa forme plus moderne – le moulin à café électrique – l’arrivée du café soluble en 1944 fraîchement débarqué avec les GI’s  avait fait tombé en désuétude le bon vieux moulin à manivelle.

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Arrivé en France en 1669 (date communément retenue pour l’introduction du café en France) et initialement destiné à la noblesse, le café était moulu dans des broyeurs à épices, objets précieux et souvent richement décorés. Bien vite cependant, la dureté des grains de café mettant ces précieux mécanismes à mal et le prix du café devenant plus abordable, on développa des outils spécifiques plus robustes en fer faisant presque dans le même temps perdre au café son aspect élitiste et figeant ainsi l’outil dans sa forme que nous connaissons jusqu’à la fin du siècle dernier.

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C’est ainsi que l’on trouve des moulins à café de toute sorte, de comptoir, de cuisine, de salon, mural, militaire, de voyage, plus ou moins décorés, plus ou moins raffinés, plus ou moins industriels. Les modèles anciens sont les plus recherchés, même si la grande période du moulin à café concerne la seconde moitié du XIXème siècle. De même certains ne collectionnent que les modèles et leurs variantes d’une marque, Goldenberg, Japy, Kenrick, Peugeot, Simplex, ou d’un pays, Angleterre, Belgique, Hollande, Italie. Il y a ainsi des moulins en trompe d’éléphant, en bois tourné, en fer forgé, en sablier, en cone turc, en laiton, en faïence, etc…

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Si l’on trouve parfois au sein de ventes généralistes ou d’art populaire des moulins à café, rares sont les sessions entièrement dédiées à cet objet de convoitises: le 12 septembre, à   Châteaudun (dans l’Eure et Loir), ce sont plus de 200 lots qui sont mis aux enchères dans une première séance (une autre suivra prochainement), avec de nombreux moulins du XIXème siècle, estimés entre 50 et 1.000 euros. Parmi les lots les plus importants, les plus chers, on peut citer un moulin anglais en galac tourné vers 1800 qui devrait être adjugé autour de 2.000 euros, un modèle en merisier et bronze Van Couteren (3.000 euros), un moulin en acajou tourné de 25 cm du début XIXème (1.500 euros), un modèle Crémieux quadripode en noyer et fer forgé (3.500), un étrange modèle Philadelphia 512 avec sa couleur d’origine (1.500 euros) ou un rare moulin à deux volants Peugeot en fonte de fer (2.000 euros)

 

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  Van Couteren. Moulin en merisier et bronze. H.78cm Catégorie :   Art populaire
Description : Van couteren. Moulin en merisier et bronze. H.78cm Estimation : 2000/3000€

Sources : 

http://www.latribune.fr/loisirs/marche-de-l-art/20100830trib000543698/le-cafe-est-servi.html

http://aicmc.free.fr/historiq.htm

http://www.interencheres.com/ventes_aux_encheres/description_vente_aux_encheres_1clic.php?clef_etude=28003& clef_vente=201009120004

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